En tant qu’infirmière autorisée qui travaille avec des résidents atteints de démence dans un foyer de soins de longue durée d’Edmonton, en Alberta, Karen Pliska, 55 ans, est pleinement...
En tant qu’infirmière autorisée qui travaille avec des résidents atteints de démence dans un foyer de soins de longue durée d’Edmonton, en Alberta, Karen Pliska, 55 ans, est pleinement consciente des risques que représente la pandémie de COVID-19 pour les personnes dont elle s’occupe et pour elle-même. Non seulement elle travaille en première ligne, mais elle doit prendre en charge sa propre affection chronique, le diabète de type 1, ce qui augmente le risque de symptômes plus graves si elle devait contracter la COVID-19.
Comme des millions de Canadiens aux prises avec des problèmes de santé chroniques, madame Pliska a dû s’adapter à de nouveaux protocoles de distanciation physique au cours des derniers mois, ce qui a temporairement freiné les visites en personne avec son médecin et l’équipe médicale de sa clinique de diabète.
Cependant, madame Pliska fait partie du nombre croissant de patients qui ont pu tirer profit de la puissance de la technologie, des outils de monitorage à distance et des visites virtuelles pour continuer non seulement à recevoir les soins dont ils ont besoin, mais aussi pour améliorer leur expérience globale.
Mme Pliska, qui vit avec le diabète depuis l’âge de trois ans, a commencé à utiliser la première pompe à insuline autoajustable au monde en mars, alors que la pandémie de COVID-19 s’installait vraiment au Canada et que le pays commençait à suspendre ses activités. En même temps, elle a commencé à utiliser le logiciel de monitorage à distance CareLinkMC de Medtronic. Le programme Web recueille des données directement de sa pompe à insuline et de son système de surveillance du glucose en continu. Il génère des rapports détaillés dont elle peut discuter lors des visites avec son professionnel de la santé et qui sont utilisés pour élaborer des plans de soins.
« C’est merveilleux que l’on continue de s’occuper de moi et que j’aie de l’aide à ma disposition si j’en ai besoin, surtout si je rencontre des problèmes », explique madame Pliska.
Une augmentation de l’adoption
Comme de nombreux outils virtuels dans le domaine des soins de santé qui ont connu une augmentation d’utilisation depuis le début de la pandémie, CareLink est sur le marché depuis des années. Étant donné que les cliniques de diabète partout au Canada ont dû interrompre les visites en personne, la capacité d’intégrer efficacement les soins virtuels dans le cheminement clinique du patient est devenue une priorité.
Et puisque l’Alberta dispose d’un système de santé entièrement intégré, elle a été en mesure d’accélérer l’adoption en examinant de façon centralisée le logiciel pour assurer la confidentialité et la sécurité, plutôt que de laisser à chaque hôpital le soin de le faire séparément.
En tant que patiente, madame Pliska dit que le monitorage et le soutien à distance offerts par CareLink lui procurent un sentiment de sécurité, même si elle est en déplacement ou s’absente de chez elle.
« Je me sens très en sécurité si quelque chose se produit. Medtronic dispose d’une ligne téléphonique ouverte 24 heures sur 24 avec des techniciens disponibles pour se connecter et voir ce dont je parle. Je me sens en sécurité parce que même si je ne suis pas à la maison et que je ne peux pas consulter mon médecin habituel, il y aura toujours quelqu’un pour m’aider et je n’aurai pas à me rendre à un hôpital ou aux urgences ailleurs. »
La grande majorité des patients du Centre de diabète, d’hypertension et de cholestérol de Calgary ont pris part à des visites virtuelles et utilisent CareLink pour faire le suivi de leur diabète, affirme Jody Wiebe, infirmière clinicienne.
Bien qu’il y ait souvent une courbe d’apprentissage chez les patients en ce qui concerne l’utilisation de la technologie et le téléversement de leurs données, des formations et de l’éducation sont disponibles pour aider les utilisateurs à surmonter les difficultés qu’ils pourraient avoir.
« Si on recule de quelques années, environ la moitié de nos patients utilisaient CareLink. C’est maintenant jusqu’à 80 % ou 90 % », dit madame Wiebe.
Élimination des temps d’attente
La plupart des patients sont finalement convaincus de la valeur de l’utilisation du logiciel CareLink grâce aux rapports détaillés qu’il génère sur tout, des taux de glycémie au temps passé dans la plage cible, aux valeurs de glucose et une multitude d’autres points de données. Les rapports, qui peuvent fournir des aperçus d’une journée ou d’un mois à la fois, aident les patients à mieux comprendre leur diabète et la façon de le prendre en charge, ce qui est particulièrement important pour les personnes qui ne présentent pas de symptômes physiques lorsque leur taux de glucose est trop élevé ou trop bas.
« Je crois que cela permet aux patients de se placer davantage sur un pied d’égalité avec leur professionnel de la santé. Cela a vraiment augmenté l’apprentissage parce que les patients prennent plus de temps à examiner leurs rapports et à comprendre les données », dit madame Wiebe.
Les visites virtuelles offrent également une commodité plus grande pour les patients en réduisant le temps et les coûts de déplacement, particulièrement pour ceux qui vivent à l’extérieur de Calgary.
« Nous avons beaucoup de patients qui ont des inquiétudes quant aux visites en personne. Il est important qu’ils puissent être dans un environnement où ils sont à l’aise », dit madame Wiebe.
Joyce Kunikoff, une infirmière autorisée et éducatrice spécialisée en diabète au Grey Nuns Center for Diabetes à Edmonton, affirme que CareLink et les consultations téléphoniques avec les patients ont eu un avantage supplémentaire : l’élimination des temps d’attente.
« C’est beaucoup plus rapide lorsque nous avons des appels planifiés. Nos temps d’attente sont complètement éliminés. Nous n’avons pas beaucoup de personnes assises dans une salle d’attente, ce qui est mieux pour les patients et aide à soulager la pression sur le personnel », dit-elle.
Madame Kunikoff, qui est elle-même atteinte de diabète de type 1, affirme qu’elle voit une place permanente pour les outils virtuels dans les soins à l’avenir.
« Je dirais que nous allons probablement continuer à les utiliser. Nous avons toujours fait beaucoup de rendez-vous téléphoniques, alors nous avons pu faire une transition assez fluide vers ce modèle », dit-elle.