Tout au long de ma carrière, que ce soit à titre d’infirmière ou dans mes différents postes de direction au sein de l’industrie, j’ai préservé ce principe directeur en matière de soins : faire en sorte que le bon patient obtienne le traitement ou la technologie qui lui convient au bon moment et au bon endroit. Concrétiser ce principe et prodiguer les meilleurs soins possible sont les raisons pour lesquelles Medtronic accorde tant d’importance à la mise en œuvre de soins de santé basés sur la valeur.

L’expression « meilleurs soins » signifie selon moi d’élaborer un plan de soins contenant le parfait mélange d’éléments de haute technologie, de contact humain et de tâches multiples.

•  Le contact humain, c’est ce que nous, les infirmières et les infirmiers, offrons depuis toujours à nos patients; cela représente nos interactions humaines avec eux.
•  La haute technologie nous permet d’accomplir davantage en tirant profit de nouveaux dispositifs médicaux et outils numériques, mais elle présente un risque de perte de l’aspect humain.
•  Les tâches multiples, c’est ce qu’implique de plus en plus le nombre croissant de patients atteints de troubles chroniques complexes. Cet élément représente le cheminement clinique souvent complexe pour un seul patient et la fréquence élevée des interactions que ce dernier peut avoir avec le système de soins de santé.

Les soins de santé basés sur la valeur apportent un nouvel éclairage aux « meilleurs soins » et se concentrent non seulement sur les résultats importants pour le patient, mais aussi sur son cheminement et le coût nécessaire pour livrer ces résultats. Étant donné que l’expérience du patient contribue à l’obtention de meilleurs résultats, le contact humain demeure un facteur essentiel des modèles de « meilleurs soins ».

LA PRESTATION DES MEILLEURS SOINS PENDANT ET APRÈS L’HOSPITALISATION

Dans les hôpitaux, nous pouvons offrir d’excellents soins intégrés et nous assurer que médecins, infirmières et autres professionnels collaborent et ont accès au meilleur matériel et aux meilleures ressources. Or, une fois le patient rentré chez lui, la prestation des meilleurs soins intégrés s’avère souvent ardue. Si nous évoluons de plus en plus vers des soins virtuels axés sur des instruments de haute technologie, nous devons toutefois maintenir l’élément de contact humain des soins infirmiers, même si le patient habite loin. Pour y parvenir, il faut nous attarder à notre manière de prodiguer les soins même lorsque nous ne sommes pas directement en présence du patient.

Ceci me rappelle mes débuts en tant qu’infirmière dans une petite collectivité de Terre-Neuve-et-Labrador. Pendant mon quart de travail, je répondais aux appels de nombreux patients tout en effectuant le tri et en prodiguant des soins par téléphone. J’ai appris l’importance de ne pas presser les patients, de poser les bonnes questions et d’écouter réellement leurs réponses, leur ton et les mots employés pour décrire leur état.

Par le ton et l’expression, on peut aisément faire preuve d’empathie au téléphone. Les patients se montrent parfois inquiets; il faut donc écouter attentivement, réfléchir et comprendre leurs préoccupations. Parfois, ce n’est pas ce qui est apparent qui importe le plus, mais ce qui ne l’est pas. Par exemple, les troubles digestifs peuvent bien souvent ressembler à des symptômes de douleur cardiaque.

DES SOINS DE QUALITÉ, DU POINT DE VUE DU PATIENT

Un grand nombre de ces compétences générales et techniques se rapportent à ce qu’Elizabeth Teisberg décrit dans son article sur les soins de santé basés sur la valeur. Elle y parle de se concentrer sur les trois C : capacité, confort et calme, lesquels mesurent, dans leur ensemble, la qualité des soins de santé selon la perspective du patient[i]. Comme Teisberg l’explique :

·       La capacité mesure l’état fonctionnel du patient. Par exemple, s’il regagne son domicile avec un nouveau genou, veut-il pouvoir marcher? Bien sûr que oui, mais peut-être veut-il également faire du vélo!

·       Le confort mesure le soulagement de la douleur; pas seulement la douleur physique, mais la détresse émotionnelle que peut avoir un impact sur l’état général du patient ou ses inquiétudes connexes.

·       Le calme mesure la capacité du patient à reprendre sa vie normale plutôt que de passer son temps à s’occuper de questions de santé.

Un autre point essentiel à retenir lors du traitement de patients, que ce soit en personne ou à distance, c’est de garder les choses aussi légères que possible, d’embrasser la part d’humanité, d’humour et de joie si pertinente et importante pour un patient en voie de guérison. Pour moi, en tant qu’infirmière, tout revient à faire ce que nous avons toujours appris, soit fournir les meilleurs soins au bon patient, au bon moment et au bon endroit.

J’encourage tout le personnel infirmier et clinicien à passer en revue les notions actuelles de soins de santé basés sur la valeur. Certains sites offrent de nombreuses occasions d’en apprendre davantage, notamment : la Dell Medical School, l’Université Harvard et The Decision Institute.

¹ https://link.springer.com/article/10.1007/s11999-016-5205-5

Pam Winsor

Pam Winsor is Senior Director - Stakeholder Engagement, Value Based Healthcare & Chief Marketing Officer for Medtronic Canada.